mardi 11 septembre 2012

Osons, plus loin, plus vite.



Chère camarade, 
Cher camarade, 

   Nous entrons dans une phase importante du Congrès du Parti Socialiste avec le dépôt des motions au Conseil national, ce mercredi 12 septembre. La Contribution Citoyenne est née d’une volonté de militantes et de militants socialistes de contribuer au débat, de prendre la parole pour mettre le citoyen au cœur de notre action. Nous avons rédigé un texte d’une façon participative pour défendre des idées et de nouvelles pratiques au Parti Socialiste. Au final, cette Contribution a réuni plus de 1000 signataires, et un réseau s’est constitué dans les fédérations. 

C’est dans cette démarche que nous souhaitons poursuivre notre engagement au Parti Socialiste, pour mettre le débat des idées avant les questions de personnes, pour engager le Parti Socialiste dans la recherche de solutions efficaces pour répondre aux urgences de notre société. Face à la crise économique et sociale, à la crise écologique, à la crise européenne et la crise démocratique, nous voulons tracer un chemin pour donner une espérance, car des solutions existent. Le Président de la République François Hollande, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et l’ensemble du gouvernement mènent une politique claire, forte et volontaire pour assurer le redressement nécessaire de la France. Nous soutenons leur action. 

Nous voulons le changement maintenant, avec un Parti Socialiste engagé dans le débat et la réflexion pour soutenir, proposer et porter la bataille des idées à gauche. Dans ce sens, nous nous sommes regroupés avec des camarades signataires d’autres contributions pour rédiger une motion commune. Cette motion veut répondre aux problèmes actuels. Nous voulons un Parti Socialiste au travail, mettant sur la table les solutions possibles, et ouvrant des perspectives d’avenir, avec la farouche volonté d’aller plus loin, plus vite. 
Le texte de notre motion est aujourd’hui prêt. Il peut être encore complété et enrichi par toutes celles et ceux qui vont nous rejoindre maintenant. 
Osons camarade, osons le débat des idées, osons porter notre engagement, Osons, plus loin, plus vite. 

Rejoignez-nous, signez la motion :  http://www.plusloinplusvite.fr/ 

Avec nos amitiés socialistes 
Philippe Allard     Florence Augier     Patrick Ardoin     Maryvonne Artis.

jeudi 6 septembre 2012

Nos signataires s'expriment : Un pacte budgétaire pour la relance de l'Europe

Le 2 mars 2012, un nouveau traité dit «Pacte budgétaire» a été adopté par les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro. Ce traité est d'une importance capitale.

Sans entrer dans les détails, l'objectif de ce traité est de faire inscrire le principe de l'équilibre budgétaire dans le marbre des institutions des différents pays de la zone euro. Mais il ne tient pas compte de la situation économique particulière des pays qui, tous à part l'Allemagne, sont plus ou moins déficitaires. En gros, avant la création de l'euro, chaque état avait la possibilité d'ajuster son économie en dévaluant sa monnaie. Depuis la création de l'euro, il n'existe plus cette possibilité d'ajustement d'où les règles de discipline budgétaire imposées par le Pacte que n'avaient pas réussi à faire respecter Maastricht et Lisbonne.

Le Pacte budgétaire est en fait un système de pilotage automatique qui n'offre, à chaque état, que le choix de l'austérité sous peine de se voir infliger de lourdes sanctions financières.

Que va devenir la zone euro si chaque pays qui la compose, à la fois client et fournisseur des autres, entre dans une longue période de récession ?


«En paralysant les politiques budgétaires nationales, en installant la prétendue "règle d'or" budgétaire, ce traité va plonger l'Union européenne dans une austérité perpétuelle qui engendrera précarité, chômage, baisse des protections sociales et des services publiques...explosion de l'euro ... et... poussée des extrêmes» (Les économistes atterrés) .


François Hollande a fait campagne lors des présidentielles sur la nécessaire relance des investissements européens (afin de compenser la baisse d'activité attendue).

Aujourd'hui le gouvernement se trouve devant le dilemme suivant:

  • accepter le pacte coercitif perpétuel assorti des mesures de relances conjoncturelles obtenues lors des négociations sous l'impulsion de François Hollande cet été avec des conséquences prévisibles à terme dramatiques pour les peuples européens
  • ou bien refuser le pacte "Merkozy" avec le risque que les marchés financiers jouent contre la France isolée et augmentent ainsi les intérêts de sa dette.

Il appartient au gouvernement d'éviter cet isolement. Il doit trouver les moyens de prolonger le délai de signature de ce traité en attendant que de nouveaux pays européens se joignent au concert des nations récalcitrantes et modifier ainsi le rapport de force.

Par ailleurs, il nous paraît évident que les marchés financiers ne se satisferont pas de la perspective générale d'une récession européenne.


Il convient donc de s'attaquer au plus tôt aux causes structurelles de la crise.

En outre, si nous nous déclarons résolument pour la réduction des déficits, nous pensons, avec de nombreux économistes, que des mesures doivent être prises afin de mener les économies des pays européens vers une harmonisation par le haut, condition indispensable pour créer une monnaie unique stable.


C'est pourquoi nous préconisons l'ensemble des mesures suivantes:

  • le contrôle démocratique du secteur financier en Europe: il passe par la garantie des dettes publiques par la BCE, la renégociation des prêts à taux excessifs, le non remboursement des actifs accumulés par l'évasion fiscale, l'interdiction aux banques et aux entreprises européennes d'avoir des activités dans les paradis fiscaux, la séparation des banques de dépôts et des banques d'affaires, la constitution d'un puissant pôle public européen sous contrôle démocratique...
  • la mise en place de critères de convergence en matière fiscale et sociale.
  • la mise en œuvre d'une stratégie pour une croissance sociale et écologique : revalorisation de la Politique Agricole Commune, politique industrielle organisant l'indispensable transition écologique...

Jean-Pierre Guilbert